vendredi 3 janvier 2014

« Incontrôlés », c’est le mot de l’année en Centrafrique

Comment ? Me diriez-vous ! Il suffit simplement de considérer cet adjectif comme étant l’épithète du nom « éléments » pour tout comprendre. En effet, selon les acteurs politiques en Centrafrique, de quelque bord soient-ils, le chaos dans le pays est l’œuvre d’ « éléments incontrôlés » lorsqu’on les interpelle sur la responsabilité de leurs hommes dans ce drame. 

Ainsi, depuis le début des évènements en décembre 2012, les responsables de la coalition Séléka imputent les exactions commises par cette coalition aux éléments incontrôlés jusqu’à un niveau où les gens commençaient à se demander à quand lesdits éléments seront-ils contrôlés.

Les milices anti-balakas qui se sont ensuite constitués pour contrecarrer les exactions de la Séléka ont elles-aussi excellé dans la violence qu’elles attribuent curieusement aux « éléments incontrôlés ».

Les semaines précédentes ont été marquées par des accrochages entre les forces de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA), on parle d’éléments Burundais et Tchadiens. Là encore, les responsables évoquent des « brebis galeuses », une manière de dire « éléments incontrôlés » qui est un terme désormais connu de tous les centrafricains même les plus analphabètes.

S’agit-il d’une fuite de responsabilité, d’excuse facile ou d’une manière de fuir la vérité ? A chacun d’y réfléchir. S’il y a donc un vœu à formuler aux acteurs qui agissent en Centrafrique pour cette année 2014 ce sera celui du contrôle parfait de leurs éléments, de leurs armes et de leurs machettes car on a déjà reçu notre dose d’ « éléments incontrôlés ».  

Que Dieu bénisse la Centrafrique !

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