Comment ? Me
diriez-vous ! Il suffit simplement de considérer cet adjectif comme étant
l’épithète du nom « éléments » pour tout comprendre. En effet, selon
les acteurs politiques en Centrafrique, de quelque bord soient-ils, le chaos
dans le pays est l’œuvre d’ « éléments incontrôlés » lorsqu’on
les interpelle sur la responsabilité de leurs hommes dans ce drame.
Ainsi,
depuis le début des évènements en décembre 2012, les responsables de la
coalition Séléka imputent les exactions commises par cette coalition aux
éléments incontrôlés jusqu’à un niveau où les gens commençaient à se demander à
quand lesdits éléments seront-ils contrôlés.
Les milices anti-balakas
qui se sont ensuite constitués pour contrecarrer les exactions de la Séléka ont
elles-aussi excellé dans la violence qu’elles attribuent curieusement aux « éléments
incontrôlés ».
Les semaines précédentes
ont été marquées par des accrochages entre les forces de la Mission
Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA), on parle d’éléments Burundais
et Tchadiens. Là encore, les responsables évoquent des « brebis galeuses »,
une manière de dire « éléments incontrôlés » qui est un terme
désormais connu de tous les centrafricains même les plus analphabètes.
S’agit-il d’une fuite de
responsabilité, d’excuse facile ou d’une manière de fuir la vérité ? A
chacun d’y réfléchir. S’il y a donc un vœu à formuler aux acteurs qui agissent
en Centrafrique pour cette année 2014 ce sera celui du contrôle parfait de
leurs éléments, de leurs armes et de leurs machettes car on a déjà reçu notre
dose d’ « éléments incontrôlés ».
Que Dieu bénisse la
Centrafrique !
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